Le programme Méditerranée de l’Iméra, Institut d’études avancées (IEA) d’Aix-Marseille Université, est ouvert aux universitaires, écrivains, artistes visuels, cinéastes, praticiens de l’art, architectes, critiques et penseurs de toutes les disciplines. Sous l’égide du domaine transdisciplinaire des « études méditerranéennes », la portée du programme est transnationale, interrégionale et englobe les sociétés et réseaux méditerranéens d’Anatolie, des Balkans, du Levant, d’Afrique du Nord et d’Europe du Sud. Il s’articule autour de cinq grands axes de recherche :
La question de l’interprétation et de l’archivage
Cet axe comprend aussi l’archivage numérique, les modes de vie et de la culture quotidienne : parler, construire, travailler, cuisiner, manger, pique-niquer, jouer, dormir, s’habiller, etc., en référence aux sociétés méditerranéennes telles qu’elles vivent, créent, pensent et traduisent dans et à partir de langues et de cultures spécifiques.
Réflexion critique sur la formation des récits des migrants à travers et autour de la Méditerranée
Notamment à travers une réflexion sur l‘histoire de l’appartenance et de la citoyenneté, et sur la circulation extra-territoriale des idées, des biens et des personnes (chrétiens, juifs, musulmans), tant dans le passé et dans l’au-delà des empires.
Les héritages historiques
Tels qu’enchevêtrés avec les racines des identités sociales, éthiques, politiques, nationales, transnationales et ethno-religieuses qui sont en jeu à notre époque, montrant les multiples façons dont les individus et les entités peuvent se sentir liés à une mer partagée.
La question de la Méditerranée à l’heure de l’Anthropocène
Des vulnérabilités côtières, de l’élévation du niveau de la mer et du réchauffement climatique, sans oublier son monde sous-marin, qui invite à penser au-delà du trope récurrent d’un milieu environnemental interconnecté à travers ses rivages, et également en première ligne mondiale du changement climatique
Mener la conversation au-delà du récit binaire dominant des « deux rives »
- En avançant la notion de « l’autre rive de l’autre » ou de « troisième rive », c’est-à-dire des Méditerranées globales comme « la Californie méditerranéenne », « le Cap Méditerranée » en Afrique du Sud, « la Caraïbe comme nouvelle Méditerranée » ;
- En étudiant les cultures méditerranéennes au-delà de l’espace méditerranéen, en analysant les voix diasporiques des sociétés méditerranéennes.