Le 21 et 22 mai, Sonia Kotz Cimon, titulaire de la chaire ILCB / Iméra – Langage, communication et cerveau (2023-24), Leonardo Lancia (LPL), Daniele Schön et Benjamin Morillon (INS) organiseront un atelier de travail autour des rythmes du discours à l’intérieur et à l’extérieur du cerveau.
Atelier : Rythmes du discours à l’intérieur et à l’extérieur du cerveau
21 et 22 mai 2024 au Laboratoire Parole et Langage (5, Avenue Pasteur,
13100, Aix en Provence)
De nombreuses études ont révélé des composantes oscillatoires à différentes échelles temporelles dans les signaux neurophysiologiques ainsi que dans les signaux représentant les caractéristiques des énoncés de parole (par exemple, le flux spectral, l’énergie acoustique, la fréquence fondamentale). Nous avons pour objectif d’aborder quelques questions primordiales :
1) Comment les composantes oscillatoires des signaux neurophysiologiques sont-elles liées aux motifs oscillatoires observés dans le comportement ?
2) Comment les motifs oscillatoires comportementaux et neuronaux sont-ils associés au contenu linguistique des énoncés à travers des niveaux distincts de description ?
3) Quelles sont les implications des différentes méthodes d’extraction et de caractérisation des oscillations d’intérêt ?
L’objectif principal est de comprendre comment les contraintes neuronales, les non-linéarités et le couplage inter-fréquences organisent les interactions entre l’activité oscillatoire du cerveau et le comportement. L’atelier est organisé autour de trois sujets principaux, chacun comprenant une ou plusieurs présentations courtes suivies d’une discussion de panel plus longue. Une session de panel finale résumera les résultats de l’atelier. Plusieurs affiches seront exposées, décrivant des études individuelles ou des points individuels pouvant contribuer à cette discussion.
Programme
Les seances et discussions se tiendront en anglais.
| 21/05 9.30-12.30 | Session I: Au-delà de l’enveloppe d’amplitude / échelle theta |
| Moderateurs: A. Strauss, F. Pellegrino | |
| La plupart des recherches ont été consacrées à la relation entre l’enveloppe d’amplitude et les oscillations cérébrales à l’échelle theta. Cependant, d’autres variables acoustiques (par exemple : le flux spectral, la fréquence fondamentale) et variables articulatoires (hauteur de la mâchoire, quantité totale de déplacement articulatoire) présentent des périodicités à d’autres échelles de temps, à la fois plus rapides et plus lentes que 5 Hz, et sont potentiellement liées à la production d’unités linguistiques autres que la syllabe (par exemple, les gestes, l’accent prosodique). De plus, le contenu informationnel peut également jouer un rôle significatif dans le façonnement de l’activité oscillatoire. Nous devrions donc nous demander comment les grandes constituantes prosodiques (supra-segmentales) d’une part, et les caractéristiques sub-syllabiques d’autre part, sont liées à l’expression de différentes bandes de fréquences oscillatoires à travers les régions motrices et auditives.. | |
| L. Goldstein: La structure des actions articulatoires produisant des rythmes acoustiques | |
| J. Li: Cohésion intersyllabique et coordination entre les rythmes syllabiques et suprasyllabiques | |
| J. Giroud: Investigation du flux spectral en tant que marqueur acoustique des échelles de temps rapides dans la parole | |
| 21/05 14.00-17:30 | Session II: Comment le cerveau génère-t-il et exploite-t-il l’activité oscillatoire et comment est-il lié au signal acoustique et à son traitement? |
| Moderators: B. Giordano, L. Lancia | |
| Le cerveau se contente-t-il de refléter les propriétés du signal ? Utilise-t-il l’échelle de temps et l’intégration temporelle pour décoder le signal ? Les outils que nous avons utilisés jusqu’à présent sont-ils appropriés pour analyser à la fois les données acoustiques et neuronales ? Comment les outils que nous avons utilisés jusqu’à présent sont-ils affectés par notre conceptualisation de l’analyse des données acoustiques et cérébrales ? Quand le traitement linguistique intervient-il ? | |
| E. Thoret: Repenser la modélisation de la périphérie auditive avec interpolation d’enveloppe en cascade | |
| C. Daube: Un modèle calculable de réponses de puissance bêta à la parole | |
| F. Assaneo: Les rythmes de la parole comme conséquence de l’architecture neuronale sous-jacentere | |
| 22/05 9.30/12.30 | Session III: Traitement localisé vs basé sur le réseau |
| Moderateurs: B. Morillon, D. Schön | |
| En supposant une interface entre les zones auditives et motrices : est-ce simplement une interaction ou les cortex auditif et moteur ont-ils des représentations multimodales ? Pouvons-nous ignorer une modalité parce que la zone sous-tendant une modalité spécifique est multimodale par essence ? Comment cela se traduit-il en activité oscillatoire et potentiellement en couplage oscillatoire ? [introduire le bêta dans l’équation] | |
| S. Kotz: À déterminer | |
| 22/05 14.30-16.30 | Session IV: Discussion générale |
