Le 6 mars 2020, la Chaire Albert Hirschman a été officiellement lancée à l’Iméra, Institut d’études avancées d’Aix-Marseille Université, en présence d’ Eric Berton, président d’Aix-Marseille Université; de Thierry Fabre, directeur du programme Méditerranée de l’Iméra et de Katia Salomon, la fille d’A. Hirschman. La Chaire épaulera les recherches interdisciplinaires et les échanges de l’Université d’Aix-Marseille avec les partenaires allemands. Le premier titulaire de la Chaire pourra être accueilli dès 2021 à Marseille à l’Iméra.
« Une histoire commence, grâce à laquelle nous espérons créer de nouveaux liens franco-allemands », a introduit Thierry Fabre lors du lancement le vendredi 6 mars 2020 de la Chaire Albert Hirschman de l’Iméra, dont il est à l’initiative, dans le cadre du 3ème Forum Franco-Allemand de la Méditerranée et en présence d’Eric Berton, président de l’Université d’Aix-Marseille. Le directeur du Programme Méditerranée de l’Iméra a développé la raison d’être de la Chaire à cette occasion. Albert Hirschman, qui a résidé à Berlin, Marseille, pendant la guerre, puis Princeton à la fin de la guerre et au-delà, a incarné la pensée interdisciplinaire (économie, sciences politiques, sociologie…) depuis ses recherches à Princeton, en particulier autour des « passions et des intérêts », pour reprendre le titre d’un de ses livres. Figure de la résistance, il a incarné, à Marseille notamment, quand les temps sont troubles, le fait d’être debout et de trouver des solutions. D’où le choix de cette figure pour « parrainer » cette chaire sur les passions identitaires, entre Europe et Méditerranée, à une époque où celles-ci travaillent fortement la société. En outre, « il est temps à Marseille de reconnaître le rôle et l’action d’Albert Hirschman pendant la seconde guerre mondiale », a souligné Thierry Fabre.
Suite à l’intervention de Thierry Fabre, Katia Salomon, la fille d’A. Hirschman a ensuite fait le portrait de son père, qu’elle souhaite “inspirante” pour la Chaire, faisant l’éloge de son courage moral, de son questionnement sans relâche et son ouverture sur le monde. Ont suivis les historiens Jean-Marie Guillon (AMU) et Jean-Michel Guiraud, président de l’Association Varian Fry France.