Projet de recherche
« Mobilité, parcours hybrides et reconfiguration de la souveraineté en Méditerranée » – En partenariat avec l’Université d’Edimbourg et Frédéric Volpi, Senior fellow 2021-2023
Résumé du projet
J’étudie le rôle des acteurs transnationaux dans les transformations des formes de souveraineté dans l’ouest de la Méditerranée. Dans le cadre de cette recherche, je m’intéresse aux stratégies spatiales et politiques mises en œuvre par des acteurs binationaux et des opposants expatriés vivant en France, en Algérie et en Tunisie. J’étudie leurs discours et actions visant à influer sur plusieurs débats sensibles, principalement les questions d’immigration illégale, de droits de l’homme, de terrorisme et de changement de régime. Les anciens militants islamistes exilés en Europe retiennent tout particulièrement mon attention, tout particulièrement ceux qui sont engagés dans des réseaux transnationaux pour la défense des droits de l’homme et la promotion de la démocratie. Je m’intéresse tout particulièrement à leurs stratégies politiques et militantes, aux influences dont ils se revendiquent, à leur relation avec des acteurs progressistes et « laïcs » et à la suspicion résultant de leur engagement passé et de leur ambiguïté présente.
Biographie
Thomas Serres est professeur à l’université de Californie, Santa Cruz et chercheur associé à l’UMR Développement et Sociétés. Il étudie les dynamiques de crise et de réorganisation des systèmes politiques au Maghreb, et tout particulièrement en Algérie. Son travail de recherche est situé au carrefour de la sociologie politique et de la théorie critique. Son premier livre, L’Algérie face à la catastrophe suspendue: gérer la crise et blâmer le peuple sous Bouteflika est paru en 2019 aux éditions Karthala. Il a également codirigé un ouvrage collectif intitulé North Africa and the Making of Europe: Governance, Institutions and Culture publié par Bloomsbury Academic. Par ailleurs, Thomas Serres est aussi coéditeur de la page Maghreb de l’e-zine Jadaliyya.
