Présenté pour sa première mondiale dans le cadre du Festival de Film de la Villa Medicis, LE CHAMP DES MOTS de Rania Stephan, artiste en résidence à l’Iméra (2021-22) remporte le Prix Villa Médicis du meilleur film.
Le Festival de Film de la Villa Médicis : une compétition internationale
Le festival met en lumière 14 films présentés en compétition, de toutes durées et genres confondus (documentaire, fiction, essai), réalisés en 2021-2022 par des artistes et cinéastes dont les œuvres se distinguent par la singularité de leur propos ou de leur forme. Les projections des films en compétition se déroulent en journée, en présence des réalisateurs et réalisatrices, dans la salle de cinéma Michel Piccoli et dans le Grand Salon de la Villa Médicis.
LE CHAMP DES MOTS
Le 17 septembre 2022, a eu lieu la remise des prix de la compétition internationale du Festival de Film de la Villa Médicis.
Le jury composé de la réalisatrice et curatrice Marie Losier, du réalisateur Pietro Marcello et de l’écrivain Sylvain Prudhomme a décerné le prix du meilleur film à Rania Stephan pour son film LE CHAMP DES MOTS.
Réalisé au fil de neuf années ce dialogue filmique entre l’écrivaine syrienne exilée, Samar Yazbek, et la cinéaste libanaise, Rania Stephan, tente de poser des questions vitales sur le cinéma et la littérature face à la guerre, la mort et la violence. Centré sur la relation entre la parole, le texte littéraire et l’acte d’écoute, le film explore le travail de l’écrivain avec ses propres outils : les mots. A mesure que la guerre s’intensifie, le dilemme augmente : parler ou ne pas parler devient une question centrale dans le film. Mais si les conversations filmées sont interrompues, qui racontera l’histoire des sans-voix ? Un témoignage poétique et politique pertinent de notre époque troublée.
À propos de la réalisatrice Rania Stephan
Rania Stephan est née à Beyrouth et a fait des études supérieures de cinéma à l’université de LaTrobe en Australie puis à Paris VIII en France.
Naviguant entre art vidéo et documentaire de création, ses films conjuguent un travail sur l’archéologie de l’image, l’identité et la mémoire. Les plus récents, ancrés dans la réalité turbulente de son pays, offrent un point de vue personnel d’événements politiques complexes et violents ; mêlant documentaire brut et approche poétique, des rencontres de hasard sont filmées avec humour et compassion.
Sa première résidence de recherche à l’Iméra, Institut d’études avancées (IEA) d’Aix-Marseille Université (entre février et juillet 2022) se concentra autour de la science-fiction dans la littérature, le cinéma et les arts plastiques et contemporains des pays arabes du pourtour méditerranéen. En savoir plus.
